Le partage de la valeur ajoutée est sujet à débat politique et social car il s’agit de répartir la valeur économique des entreprises entre le travail des salariés, l’état et le capital. Dans un contexte économique actuel sujet à l’inflation, la question est complexe. Si dans un premier temps le partage semble favorable au capital des actionnaires, dont la part est passée de 5,2% à 18,4 % ces deux dernières décennies dans les grands groupes (donc plus élevée que celle des salariés), cela n’est pas tout à fait vrai quand on va dans le détail.
En effet, la mondialisation a grandement bénéficié aux grandes entreprises françaises qui se sont développées à l’étranger. Les dividendes qu’elles perçoivent de leurs filiales ne sont pas des bénéfices résultant de la création de valeur ajoutée créée sur le territoire français. Le poids des salariés travaillant sur le territoire français ayant baissé dans les grands groupes, cela se reflète dans la quote-part du revenu global créé en France sans pour autant indiquer une altération du partage de la valeur ajoutée réellement créée en France.
Si la part des salariés dans le partage de la valeur n’est pas aussi importante qu’à la fin des années 1970, elle se stabilise depuis la fin des années 1980. Selon l’Insee, cette part est plus importante que dans les autres pays de l’UE.