Avec le COVID les introductions en bourse des jeunes entreprises étaient censés s’arrêter. En fait, elles reviennent en force aux États-Unis depuis l’été.
Pour certaines start-up, l’envie d’ouvrir leur capital est réelle, pour au moins deux raisons. La première concerne le marché financier lui-même. Après que certaines licornes aient déçu ou disparu, les financiers qui avaient investi des milliards dans des sociétés non cotées ont commencé à s’interroger. Un faible coût de financement favorise la reconnaissance de valorisations élevées. De l’autre côté, les investisseurs recherchent des rendements.
En août 2020, la société Apple a atteint une valorisation boursière de plus de 2 000 milliards de dollars, devenant ainsi la première société US à atteindre ce niveau de capitalisation. D’autres entreprises qui ont récemment fait leur entrée en bourse ont profité de cet élan.
Certaines capitalisations de jeunes start up atteignent plusieurs milliards de dollars.
Le marché des actions est-il surévalué comme à l’ère d’Internet ?
Nous pouvons constater la déception croissante des nouvelles entreprises et des investisseurs face aux introductions en bourse récentes. Les frais d’introduction absorbent à eux seuls environ 8 à 12% d’une introduction en bourse. Ces constats ont poussé quelques entreprises à réfléchir à d’aures options de financement sur les marchés.
Ainsi, les cotations directes qui utilisent la vente aux enchères électronique pour la bourse pour offrir aux start-up un prix plus juste pour leurs actions et à des coûts plus faibles.
De janvier à début août, 60 SPAC (Special-purpose acquisition company) ont été enregistrés sur le marché boursier américain, estimés à près de 20 milliards de dollars.
Les marchés boursiers ne sont pas opposés aux cotations directes ou aux SPAC. Les financiers prévoient des introductions en bourse de plus en plus personnalisées qui, par exemple, ciblent des investisseurs spécifiques.
Tant que les start-up voudront se vendre, elles auront besoin de la bourse comme sortie naturelle au côté d’opérations industrielles surtout si les fonds d’investissements continuent à être les acteurs relais majeurs de ce type d’entreprises préalablement à ces opérations financières.
,Octobre 2020